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Le métavers, un concept en perte de vitesse ?

Il y a seulement deux ans, le concept du Métavers faisait sensation, s'imposant comme la technologie à suivre. Considéré comme la prochaine phase révolutionnaire d'Internet, le Métavers a attiré des investissements massifs. Cette réalité virtuelle partagée promettait un environnement où les interactions, le travail, les jeux et les activités diverses seraient réinventés grâce à la réalité virtuelle et la réalité augmentée.


Cependant, malgré son essor rapide, l'enthousiasme pour le Métavers s'est rapidement estompé, confronté à divers obstacles. La nécessité d'une adoption massive de la réalité virtuelle et augmentée a été un frein majeur, en raison du coût élevé et de l'accessibilité limitée de ces technologies. Des questions éthiques et sociales ont également émergé, notamment concernant concernant la protection des données personnelles et l'impact sur la réalité physique et sociale.


En conséquence, l'engouement initial pour le Métavers a diminué, laissant place à des questionnements quant à son avenir. Bien que le concept continue de susciter des intérêts, il reste à voir si le Métavers pourra surmonter ses obstacles et réaliser pleinement sa vision futuriste.



La chute de Meta : coup dur pour le métavers


Dans une tournure inattendue des événements, Meta, anciennement connu sous le nom de Facebook, a annoncé sa chute abrupte en tant que géant de la technologie. Après avoir dominé le monde des réseaux sociaux pendant des années, Meta a été confronté à des critiques et à des problèmes réglementaires qui ont finalement précipité sa chute.


La métamorphose de Facebook en Meta a été présentée comme une tentative de se réinventer et de s'orienter vers un avenir centré sur le Métavers. L'idée d'un univers virtuel où les utilisateurs interagissent est séduisante, mais sa mise en œuvre est complexe.


Meta a dû faire face à un défi majeur en raison de l'opposition de plus en plus marquée à sa domination du marché des réseaux sociaux. Les régulateurs du monde entier ont exprimé leurs inquiétudes concernant les pratiques anticoncurrentielles de l'entreprise, ainsi que sa gestion des données personnelles des utilisateurs. Ces problèmes ont abouti à des amendes massives et à des enquêtes en cours qui ont terni la réputation de Meta et érodé la confiance du public.


La désinformation et les fausses informations ont également été un obstacle majeur pour Meta. Malgré les efforts déployés pour lutter contre la propagation de contenus nuisibles sur ses plateformes, l'entreprise a continué à être critiquée pour son rôle présumé dans la propagation de la désinformation et des discours de haine. Cette situation a entraîné un exode de certains utilisateurs mécontents, tandis que d'autres ont perdu leur intérêt pour les réseaux sociaux en général.


L'annonce de la chute de Meta a provoqué une réaction en chaîne. Les investisseurs ont rapidement vendu leurs actions, entraînant une chute spectaculaire de la valeur boursière de l'entreprise. Les hauts dirigeants de Meta ont également démissionné les uns après les autres, et les employés étaient incertains quant à leur avenir au sein de l'entreprise.


Face à ces défis, l'entreprise a tenté de revenir sur sa décision de se concentrer sur le Métavers en cherchant à se diversifier dans d'autres domaines technologiques. Cependant, il était peut-être trop tard pour inverser le cours des choses. Les utilisateurs, les régulateurs et les investisseurs avaient perdu confiance en l'entreprise, et la chute de Meta semblait inévitable.


Avec la chute de Meta, l'industrie technologique se retrouve à un tournant majeur. Cet événement met en évidence l'importance pour les entreprises technologiques de rester responsables, transparentes et à l'écoute de leurs utilisateurs. Il montre également que la course effrénée vers le profit et la domination du marché peut entraîner des conséquences désastreuses.


Alors que Meta disparaît de la scène technologique, il reste à voir ce que l'avenir réserve aux réseaux sociaux et à la réalisation du concept du Métavers. Une chose est sûre : la chute de Meta servira de leçon pour les générations futures d'entreprises technologiques et rappellera à tous qu'aucun géant n'est à l'abri de la chute.



Le Métavers face à de nouveaux défis


La trop grande publicité autour du Métavers a pu entraîner plus de déceptions que d'enthousiasme. En effet, les nombreuses utilisations décrites en 2021 par exemple semble peu réalistes pour l’instant, à l'instar de l’usage de simples lunettes nous permettant d’assister à des évènements et d’interagir avec d’autres utilisateurs sans réelle différence avec la vraie vie. En attendant une application innovante et perçue comme révolutionnaire, les expériences offertes sur le métavers sont perçues comme des offres commerciales ou des exercices marketing. Ainsi, la publicité et l’effervescence autour du métavers lui a porté préjudice en créant des attentes auxquelles les technologies actuelles n’ont su répondre.


En parralèle, le métavers est souvent associé au Web3 qui est basé sur la blockchain et lié à des technologies telles que les cryptomonnaies et les NFT, qui ont aussi connu un intérêt médiatique important. Le déclin de ces technologies ne doit pas provoquer l’abandon du concept de métavers qui est vaste et prometteur, donc capable de se développer indépendamment. Cependant, les sceptiques du Web3 qui le considèrent comme un échec sont plus enclins à rejeter le métavers. Mais si les enthousiastes des nouvelles technologies peuvent douter du Web3 et du métavers, le grand public n’est pas en reste. Beaucoup de personnes, techno-sceptiques ou non, remettent en question ces technologies avec des propos parfois alarmistes. La peur de remplacer les interactions sociales par des rapports virtuels, de ne plus profiter des évènements dans la vraie vie, mais aussi la peur pour la sécurité des informations mises en ligne se fait ressentir.


Les obstacles auxquels le Métavers fait face ne se limitent pas seulement aux sceptiques ou à la déception du public, ils sont également liés aux progrès technologiques. Le métavers atteindra son apogée lorsque des lunettes simples, légères, utilisables toute la journée avec une technologie d'affichage 3D hyperréaliste, permettront de l’explorer. Des progrès sont en cours dans ce domaine, mais ces technologies ne sont pas simples à mettre en place ce qui explique la possibilité d'expérimenter le métavers en 2D sur des PC, des téléphones ou des tablettes bien avant de pouvoir le vivre en immersion visuelle.


Quel bilan en tirer ?


Peut-on donc considérer que c’est la fin du métavers ? En repensant à la naissance de ces technologies que l’on utilise aujourd’hui quotidiennement (internet, ordinateur portables, interfaces tactiles, etc.), on constate une évolution très rapide de nos expériences digitales. Il existait de nombreux sceptiques à ces débuts, et il était presque impossible de prédire qu’en quelques décennies seulement, nous en serions là. La réalité virtuelle n’est pas omniprésente dans nos vies quotidiennes, mais elle évolue très rapidement. Il est donc possible, au vu de notre orientation vers des modes informatiques plus immersifs et interactifs, que nous nous dirigions vers un mode de vie ou le virtuel se mêle progressivement au monde physique.


Le métavers représente peut-être ce nouveau monde, ou peut être est-ce l’ébauche d’une technologie pas encore fondée. Il est encore trop tôt pour savoir si cette chute du métavers constitue sa fin, ou si c’est le début d’une phase de maturité, une période de latence en attendant les avancées technologiques qui permettraient de réaliser la vision du métavers. Mais il est fort probable que l’on se dirige vers un monde où le virtuel aura une place importante dans nos vies, personnelles comme professionnelles, notamment grâce à l’intelligence artificielle. Ce constat peut enthousiasmer et inquiéter : un monde merveilleux où nous sommes accompagnés et aidés par la technologie, ou un monde presque dystopique avec des risques éthiques et de sécurité conséquents.



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